André Lucien CANTET
Né le 12 août 1905 à Mazières-en-Gâtine dans les Deux-Sèvres, André Lucien Cantet est marié, père d’un enfant, ajusteur de précision à la C.I.M.T. (Ateliers de la SNCF à Saint-Pierre-des-Corps).
Domicilié 29 rue Losserand à Tours, il était secrétaire d’un syndicat CGT de Tours en 1938. Il entre en contact avec le Parti communiste clandestin en février 1942 et lui sert de point de chute pour la réception de matériel de propagande. Le dépôt régional était au n°29 de la place Velpeau, dans le café tenu par Gaston et Régina Breton. Ce café servait de boîte à lettres et de dépôt de journaux clandestins mais il a été utilisé par la police comme une "souricière" pour bon nombre d’arrestations.
Arrêté le 22 février 1942, il est incarcéré à la prison du Cherche-Midi, puis au fort de Romainville. Désigné comme otage le 11 septembre 1942, les Allemands le fusillent le 21 septembre 1942 au Mont-Valérien dans les Hauts-de-Seine.
Sa fiche de détention au camp de Romainville précise comme raisons de sa désignation comme otage : "C. dit n’avoir jamais été membre du parti communiste, ce qui d’ailleurs n’est attesté par aucun document. Cependant il ressort de l’enquête, comme de ses aveux, qu’il a dans les années 1936 et 1937 diffusé le journal l’Humanité, sans recevoir aucune rétribution. En 1938, il était secrétaire de la CGT. C. reconnaît également avoir toujours fortement sympathisé avec le PCF. En février 1942, il entra en contact avec le PC clandestin et lui servit de point de chute pour la réception de matériel de propagande. Un agent de liaison clandestin lui communiquait des paquets de tracts communistes qu’il transmettait. Son activité communiste clandestine se trouve ainsi démontrée".
Sources :
- Arch. PPo, carton 3, activités communistes. — Serge Klarsfeld, Le Livre des otages, 1979, p. 203. — État
- Fiche de détention préventive au camp de Romainville IV A I. B. Nr 2349/42 du 11.9.1942